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Château de KERIOLET

VIP-Blog de concarneau
  • 34 articles publiés
  • 3 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 22/03/2008 11:50
    Modifié : 23/03/2008 16:17

    Garçon (60 ans)
    Origine : CONCARNEAU
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    La construction du Château de KERIOLET

    22/03/2008 17:30

    La construction du Château de  KERIOLET


    La construction de Keriolet.

    Ce n'est en fait que le 20 novembre 1862, par devant Maître Prouhet, notaire à Trégunc, que la propriété de Keriolet fut achetée à Bonaventure-François de Sceaux et à Marie-Renée-Thérèse de Kervagat, alors domiciliés à Hennebont.

    Le manoir à façade austère n'avait pas le confort des villas parisiennes, bien qu'on y trouva salon, salle de bains et de billard mais sa position, entre une prairie verdoyante et la vaste perspective de l'Océan, encadrée par les hautes futaies, séduisit aussitôt la princesse par son calme et sa simple beauté. Aussitôt installé, le couple visite la région.

    On lui montre la nouvelle église de Trégunc, on lui présente Joseph Bigot, l'architecte, apparenté par sa femme aux Le Guillou de Penanros de Concarneau. Le Comte de Chauveau forme aussitôt le projet de transformer totalement le petit manoir de Keriolet en un vaste château de style élisabéthain. Le projet de Bigot est soumis à la princesse, détentrice des fonds, qui le refuse à cause de la lenteur des constructions dans le pays du granit où on met des siècles à bâtir une cathédrale.

    L'architecte est déçu ; des ouvriers-tapissiers viennent de Paris nettoyer et meubler le vieux manoir et le couple y passe les belles saisons de 1863 et 1864, en compagnie, semble-t-il, de Lord Trotter, un anglais ami de l'Empereur qu'il avait aidé à s'évader du fameux fort de Ham.Joseph Bigot ne désespère pas de transformer Keriolet. Pour l'instant il a du se contenter de construire sur le chemin du bourg une maison de garde dans le genre chalet et près de là une remise et une écurie. Un jour, à la fin d'un repas où il a été invité avec quelques convives, il se permet de déplorer la tristesse ou plutôt l'excès de simplicité de la façade du manoir. Je m'y trouve bien, réplique la princesse, j'y suis installée. Je ne veux rien déranger à l'intérieur.

    Quand à l'extérieur, si on pouvait lui donner un tout autre aspect je n'y mettrais pas d'opposition à la condition qu'aucun ouvrier n'entre dans la maison dont les clefs restent sous bonne garde ! Eh bien, cela peut se faire ainsi! rétorque l'architecte, la prenant au mot.  Les études s'accumulent dans les cartons, élaborées en collaboration avec le comte. La princesse, elle, n'a donné que de vagues instructions : Puisque je suis en Bretagne, a-t-elle dit un jour, dans le pays de la bonne duchesse Anne, construisons des édifices de style breton.

    Le vieux logis va peu à peu se rhabiller de granit ciselé et le résultat est jugé si favorablement qu'on décide de construire une aile en retour sur la Cour d'Honneur  avec une tour d'où la vue pourra plonger sur l'Océan. Le tout est exécuté avec l'aide de deux entrepreneurs habiles et disposant d'un fort outillage, Messieurs Martineau et Bonduelle de Concarneau (ils se sont précisément connus sur le chantier de l'église de Trégunc) et l'appareillage confié à l'entreprise Le Naour de Quimper.  

    Pour fermer la cour ombragée de quelques vieux châtaigniers on élève une grande porte cavalière et une porte piétonne. Une douve est creusée sur laquelle on jette un pont-levis. Un muretin crénelé très bas donne sur la prairie où coule le ruisseau. Les ouvriers, tailleurs de pierres, maçons de toute sorte, vont ensuite monter la grande aile orientale avec Salle des Gardes, logement pour les étrangers, escalier en pierre avec tourelle soutenue par une colonne détachée, galeries et vérandas. Une chapelle enfin, gracieuse et élancée, achève cet ensemble voulu comme la reconstitution d'une habitation seigneuriale du temps de Charles VIII, Louis XII et François 1er.

    L'architecte s'est inspiré de divers monuments et jusqu'au château de Blois. La tourelle reproduit celle du château de Rustéphan en Nizon, le portail d'entrée celui du prieuré de Locamand, les meneaux de la chapelle ceux de la Trinité en Melgven. Le comte de Chauveau a tout supervisé, réglant les moindres détails. Une note du 15 septembre 1880 porte que par recommandation dernière de M. le Comte, l'inscription vers la mer portera TOUT EST A DIEU.

    Le parc de près de cinquante hectares est soigneusement entretenu. On y a construit deux fontaines, l'une dite de la Princesse, l'autre au Nord de ce petit étang que les textes anciens appellent Poulbeuzec. La reconstruction du château aura duré une vingtaine d'années.






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